lundi 29 juillet 2013

Comment je traite une chondropathie ou une arthrose grave rotulienne

Tout a été dit sur l'arthrose grave grade 4 de la rotule: la plupart propose même une prothèse totale de genou, dans les arthroses rotuliennes isolées, sans lésion fémorotibiale! J'en passe sur la technique de transposition de la TTA (tubérosité tibiale antérieure), ou sur celle très peu fiable à un moment à la mode et inefficace, de la MPFL ligamentoplastie de la fémoropatellaire médiale.
La seule bonne technique aux résultats régulièrement constants est celle que j'ai développée depuis maintenant 21 ans, avec plus de 5000 rotules traitées. La libération latérale (et par fois médiale) large de la rotule sous contrôle arthroscopique, avec libération externe du tendon rotulien, avec biochirurgie du cartilage par shaver ou microperforations des défect chondraux n'est pas une technique facile; elle nécessite de plus une surveillance post-opératoire des adhérences pouvant gêner la course rotulienne, qu'il faut rompre par les manipulations de bascule forcée interne (ou externe si libération médiale), et s'assurer de la décompression de la rotule.
Je vous invite à lire les détails, images et vidéo de la technique sur mon mini blog du site www.cellulesouches.org
http://www.cellulesouches.org/3/category/arthrose%20rotulienne/1.html

Une simple arthroscopie pour lésion du ménisque peut faire de vous un futur candidat à la prothèse de genou

En effet, les orthopédistes dans leur grande majorité ont tendance à réséquer de manière extensive le ménisque, qui est un joint protecteur et absorbant entre les cartilage fémoral et tibial lors du traitement d'une lésion, en occultant les effets délétères sur le cartilage, et en utilisant des sortes de rongeurs qui peuvent en quelques minutes réduire de plus de 30 voire 50 % (ou plus...) le capital méniscal. Ceci entraîne une hyper pression du cartilage et sa dégénérescence progressive.
Il est, sauf cas majeur, inutile de tant réséquer: il faut, soit suturer le ménisque lorsque la lésion est extensive, soit stabiliser la lésion avec des instruments appelés shaver, sorte de rasoirs oscillants: le but est de stabiliser la lésion méniscale, même s'il faut laisser les lésions en place, qui cicatriseront progressivement.
Attention donc et demandez à votre orthopédiste d'être économique de laisser le maximum de ménisque.
Voici 2 films d'un collègue et sa résection extensive du ménisque externe avec un rongeur, résection 4 fois plus importante que la taille réelle de la lésion!...
Et le 3 è film qui montre la stabilisation méniscale économique par shaver.

Résection extensive du ménisque externe au rongeur (1)


Résection extensive du ménisque externe au rongeur (2)




Exemple de régularisation avivement économique au shaver du ménisque interne 



dimanche 28 juillet 2013

(I) Attention aux pseudo-scientifiques avec leur pseudo-thérapies cellulaires !


Aux patients atteints d'arthrose du genou grade 3 ou 4 avec disparition de cartilage, fémorotibiale et/ou fémoropatellaire (rotule), ATTENTION!
De plus en plus de non spécialistes de la régénération du cartilage du genou en France, Europe et aux USA utilisent la thérapie cellulaire par plaquettes concentrées PRP et /ou cellules souches (de moelle osseuse ou adipeuse) de façon anarchique, non scientifiques, avec une technique d'implantation ou de qualité du produit cellulaire fini, très pauvre et frisant le ridicule, et motivés par des considérations économiques.

Ces techniques d'implantation de ces pseudo-scientifiques sont dites sauvages, car elles n'ont pas été élaborées à partir d'expérimentations pré-cliniques animales: elles sont artisanales, utilisées chez l'humain sans preuve pré-clinique sur l'animal de la régénérescence de cartilage naturel hyalin, et utilisant des produit cellulaires - plaquettes concentrées et/ou cellules souches-, de façon empirique et sans connaissance biologique, avec des techniques de prélèvement et de quantité obtenue pauvres. De plus les cellules souches sont non activées - par culture ou par des activateurs protéiques -, et par définition meurent en intra-articulaire, car elles sont quiescentes!

Je vous rappelle que notre technologie de stimulation de la croissance de cartilage sur l'arthrose terminale grade 4 du genou a été agréée par l'ANSM (ex-Affsaps) et le CPP (comité de protection des personnes) en 2010, et appliquée en clinique humaine en juillet 2010. Elle se poursuit toujours actuellement: une communication des résultats définitifs des 50 premiers patients à 2 ans de recul sera annoncée fin 2013.
Je rappelle qu'il s'agit d'une implantation sous arthroscopie du genou de cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse centrifugée, qu'elles sont activées par des bone morphometric protein (BMP), que le genou (ou autres articulations) a été au préalable traité de ses lésions articulaires mécaniques : réaxé par ostéotomie si déformation de plus de 6° de l'axe (varus ou valgus), stabilisation ligamentaire par greffe si instabilité (ligament croisé), régularisation méniscale, décompression rotulienne par libération latérale si chondropathie de rotule.
Enfin, les zones de défect chondral - zones arthrosiques sans cartilage-, d'au moins 3 cm2 et jusqu'à 20 cm2 ! -, doivent être préparés par des microperforations au moteur tous les 2 mm; les cellules souches sont alors implantées avec un transporteur (scaffold) de collagène, sous forme de pâte ou boulette cellulaire, et non sous forme liquide, car risque de fuite ou destruction.

Cette technique seule permet une reconstruction des zones arthrosiques, avec une croissance et une couverture de cartilage à partir des plots créés, et par la transformations des cellules souches en chondrocytes (cartilage) et ostéoblastes (os), comme l'ont démontré les études précliniques animales, et confirmé par l'essai clinique et les différentes communications intermédiaires et photos - films post-opératoires publiés. L'essai clinique est terminé, et les résultats définitifs en cours de publication; mais cette thérapie cellulaire contre l'arthrose du genou continue à être proposée.
Les recherches actuelles portent sur la qualité du transporteur ou scaffold.

La thérapie cellulaire contre l'arthrose du genou doit donc être similaire à celle que nous proposons, conforme aux données biologiques, précliniques, et aux résultats cliniques actuels.

Elle doit surtout être appliquée par des spécialistes de la biochirurgie du cartilage comme le chirurgien orthopédiste maîtrisant les techniques d'arthroscopie du genou, et la chirurgie conservatrice de correction des anomalies mécaniques.

Il est donc inadmissible de constater que des non spécialistes de la chirurgie directe du cartilage et du genou (ou autres articulations), comme un radiologue (!!!) de la région toulousaine, ou un rhumatologue de Montpellier, proposent, en donnant de faux espoirs, de simples et vulgaires injections intra-articulaire de cellules souches (non activées pour le premier) dans le genou, sans aucun traitement préalable des lésions mécaniques de l'articulation du genou, toujours présentes dans l'arthrose terminale de grade 4, et sans efficacité aucune.
C'est le sujet de blog suivant.

(II) Attention aux pseudo-scientifiques avec leur pseudo-thérapies cellulaires !

Lire d'abord: (I) Attention aux pseudo-scientifiques avec leur pseudo-thérapies cellulaires !
Suite:

--- J'ai déjà eu l'occasion de parler dans mes blogs précédents, de l'essai clinique européen dont les principaux investigateurs sont les CHU de Montpellier et en Allemagne: ce sont des rhumatologues qui se proposent d'injecter des cellules souches d'origine adipeuse, mises en cultures et simplement injectées.
--- J'avais écrit mes réserves sur ces cellules souches adipeuses, qui bien qu'elles soient activées par leur mise en culture, et plus nombreuses que les cellules souches de moelle osseuse, n'en restent pas moins spécialisées que ces dernières (notamment les CD34 et autres, spécialisées pour le cartilage en moindre quantité). Mais surtout, le fait d'injecter ces cellules souches SANS traiter les lésions mécaniques associées et constantes dans les arthroses du genou de grade 4 (déformation mécaniques, ostéophytes, ménisques, chondropathie rotulienne) et sans faire des microperforations des zones de défects chondraux, est voué à l'échec; sauf si ces injections sont réalisées à la suite du traitement des ces lésions mécaniques, avec les réserves sur la qualité de ces cellules souches adipeuses citées plus haut. Dans les grades 2 ou 3, avec peu de lésions mécaniques, elles pourraient avoir un effet.

--- Par contre, ce qui est tout à fait inacceptable, c'est qu'un radiologue de la région de Toulouse se permette de tromper ses patients en leur proposant des injections de cellules souches adipeuses et plaquettes concentrées dans les syndromes fémoro-patellaires, sans traiter au préalable la pathologie rotulienne, qui est toujours dues à une instabilité de rotule, ou une malposition rotulienne (patella maltracking).
- De plus, ces injections sont réalisées sans l'aval de l'ANSM. Ces non chirurgiens, non habitués à la biochirurgie du cartilage, sont plus guidés par des intérêts financiers que scientifiques.
L'arthrose rotulienne - et je l'ai souligné à de nombreuses reprises dans mes blogs, mes communications scientifiques (société française d'arthroscopie SFA et société française de chirurgie orthopédique Sofcot) ou sur le site www.cellulesouches.org -, ne peut être traitée que par la décompression rotulienne avec libération latérale large de rotule sous arthroscopie, et des microperforations multiples des zones arthrosiques au niveau de la trochlée et/ou rotule. C'est la seule technique valable, toutes les autres (ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure, ou ligamentoplastie patellaire médiale).
- Ce n'est qu'ensuite que l'on peut injecter du PRP (plaquettes concentrées), si lésions étendues, pour améliorer la qualité de la repousse de cartilage.
Les cellules souches, dans ma pratique, sont parfaitement inutiles au niveau rotulien !!!

Enfin, tout a été fait et n'importe quoi avec le PRP. Il est conseillé actuellement une concentration de 1,5 à 3 millions de plaquettes pour l'injection; demander à votre chirurgien si le kit utilisé et la centrifugeuse permettent ces concentrations.

En résumé, aucun médecin non chirurgien orthopédiste habitué de la biochirurgie du cartilage ne doit manipuler les cellules souches mésenchymateuses dans le traitement de l'arthrose, du genou en particulier. Ceci doit leur être interdit pas les autorités sanitaires. Cela n'a pas de sens scientifique, aucune repousse de cartilage ne peut être possible entre leur main non chirurgical.






lundi 1 juillet 2013

On en parle sur Paris Match du 27/03/2013

Un article sur Paris Match du 27/06/2013, documents page 109-112, "le fol espoir des cellules souches", de la journaliste Frédérique Féron, vient de paraître sur nos techniques et avancées du traitement de l'arthrose du genou par cellules souches de moelle osseuse, avec une enquête de terrain au bloc opératoire. Achetez le!...