La particularité de l'orthopédie est qu'il faut compter avec les contraintes mécaniques de l'articulation, du genou par exemple, les déformations axiales (genou non droit, en varus ou valgus), l'instabilité ligamentaire, les corps étrangers intra-articulaires, les ruptures méniscales, les instabilités ou subluxations rotuliennes. Si les capacités de régénération des cellules souches sont possibles dans les lésions des tissus mous neurologiques, vasculaires, cutanées, etc..., elles ne peuvent l'être dans l'arthrose grave de grade 4 (avec disparition de cartilage) que si les contraintes mécaniques anormales du genou, citées plus haut, et souvent à l'origine de l'arthrose, sont préalablement corrigées.
C'est la raison pour laquelle, dans l'essai clinique que nous conduisons depuis plus de 2 ans (juillet 2010), premier essai de thérapie cellulaire de l'arthrose du genou autorisé en France, le protocole proposé est de traiter au préalable les lésions intra articulaire sous arthroscopie (ménisques, recentrer la rotule par libération latérale, reconstruction du ligament croisé si rompu, microperforations des défects chondraux (zone sans cartilage, pour micro saignements et favoriser la repousse de cartilage), puis implantation des cellules souches stimulées et collectées dans une pâte de collagène.
Si nécessaire, les anomalies extra-articulaires sont aussi corrigées comme les malformations axiales, par ostéotomie de réaxation du genou.
Avec des critères d'inclusion relatif à l'âge (moins de 75 ans), le poids (moins de 100kg), une bonne performance physique, une arthrose localisée (moins de 6cm2 pour chaque surface articulaire, et de grade 4 exclusif, fémur et/ou tibial), un axe de moins de 5°.
Nous réservons la thérapie cellulaire des cellules souches aux arthroses localisées de grade 4, habituellement d'indication prothétique.
Pour les arthroses fémoropatellaires, ou les arthroses de grade inférieure 2 ou 3, nous utilisons les même techniques chirurgicales, avec des facteurs de croissance PRP (plasma riche plaquettes) chez le jeune.
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