mercredi 29 décembre 2010

La bataille contre l'arthrose du genou

Car il s'agit d'une bataille. Lorsque l'arthrose du genou commence, lorsque le cartilage fémoral et/ou tibial ou rotulien s'effrite, perd son élasticité, se déchire, se troue, ce trou qui s'élargit laissant l'os à nu - on dit que c'est un défect chondral (dont on mesure la taille), le cartilage est incapable de s'auto-cicatriser et de régénérer, et la destruction est inéluctable, de progression plus ou moins rapide selon la ou les causes de l'arthrose. La cause de la destruction du cartilage est d'abord mécanique, responsable d'une concentration de charges diverses contre le cartilage: charges verticales d'hyperpression comme lors d'une désaxation du genou en varus surtout (genou arqué), ou valgus, ou lors d'une ablation trop large du ménisque (méniscectomie subtotale), qu'il faut toujours préserver ou réparer ; charges horizontales de cisaillement comme lors d'une rupture du ligament croisé ; charges obliques de rotation dues aux associations pathologiques.
La cause mécanique entraîne un processus biologique de destruction du cartilage, qui s'auto-entretient tant que perdure l'origine mécanique.
Lorsque qu'un patient encore jeune, de moins de 55 ans, est porteur d'un genou arthrosique grave, avec un défect de près de 5 ou 6 cm, il est fréquent de constater dans son histoire, un ancien sportif, une ou des opérations (arthroscopies surtout) avec des méniscectomies trop larges, une rupture du ligament croisé antérieur souvent opérée tardivement (1 an ou plus après le traumatisme initial), et en cadeau supplémentaire, une désaxation du genou. Cocktail explosif...
D'où le sens du mot bataille.
Il faudra, chez le patient encore jeune, faire une ou deux interventions, avant de tenter de régénérer le cartilage. Il faudra pratiquer une allogreffe méniscale si absence de ménisque; stabiliser le genou par greffe du ligament croisé antérieur si instabilité chronique, faire une ostéotomie de réaxation du genou pour un genou rectiligne, intervention (s) associée(s) à une arthroscopie pour traiter les lésions articulaires, par des gestes directs sur le défect cartilagineux: microperforations, implantation de cellules souches en cas de critères d'inclusion respectés, libération latérale de la rotule si arthrose rotulienne associée (très fréquente), résection des ostéophytes à la fraise rotatoire, fréquentes au niveau de l'échancrure (empêchant une extension complète du genou), au niveau des bords de la rotule ou des condyles.
Le traitement des désordres mécaniques ralentit la progression de l'arthrose, voire stopper la destruction du cartilage, mais la croissance du cartilage est difficile ou de mauvaise qualité de type fibrocartilage, croissance permise par les microperforations sous arthroscopie.
Avec l'apport de la thérapie cellulaire, plusieurs allogreffes de ménisque ont été réalisées cette année, sans parler des ostéotomies de réaxation parfois nécessaires avant les greffes de cellules souches.
L'utilisation de la thérapie cellulaire, en complément des techniques décrites plus haut, par l'implantation des cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse, et/ou par l'injection intra articulaire de PRP, Plasma Riche Plaquettes, devrait permettre, nous l'espérons par l'essai clinique en cours depuis juillet 2010, une croissance ostéocartilagineux de bonne qualité. 
Il est temps de faire le bilan clinique des 6 mois de cet essai clinique d'implantation de cellules souches, et d'apprentissage et de maîtrise de cette difficile technique.
Ce sera l'objet d'un prochain blog.

dimanche 31 octobre 2010

Les essais cliniques se poursuivent

De nouveaux essais cliniques se sont réalisés le 27 octobre 2010, avec plusieurs patients, éligibles selon les critères d'inclusion, qui ont été traités de l'arthrose du genou sous arthroscopie, par débridement des lésions et abrasion microperforations des zones de défect de cartilage, puis greffe de cellules souches (provenant de la moelle osseuse aspirée),  activées, et implantées contre la zone dénudée de cartilage. La technique a été améliorée. Les autres lésions présentes, en particulier rotulienne, ont été traitées dans le même temps. Les patient ont pu regagner leur domicile 2 jours après l'intervention. Ils seront contrôlés selon le programme établi, par des tests cliniques, et des radiographies et IRM à 3 (radio seulement), 6 et 12 mois post-opératoire. Les premiers patients ont vu une amélioration très nette du syndrome douloureux arthrosique féorotibiale interne, qu'ils ressentaient avant leur intervention: cette douleur médiale aiguë avait disparu, remplacée par une sensation de tension diffuse du genou à la marc une, et pour certains, une tendinite modérée du tendon rotulien an rapport avec une faiblesse du quadriceps qu'ils récupèrent. Un patient a repris une activité de footing au 3è mois. Une communication des résultats intermédiaires sera publiée avant l'été 2011. Un centre dédié à la biothérapie et injection PRP / Cellules souches sera prochainement ouvert, notamment pour les sportifs.

mardi 31 août 2010

Presque tout savoir sur la thérapie cellulaire contre l'arthrose du genou

Vous voulez presque tout savoir? Lisez le site que je viens de créer : www.cellulesouches.org
(ou cliquer sur le titre), dédié à la thérapie cellulaire et aux essais cliniques de transplantation de cellules souches et d'injection de PRP, dans le traitement de l'arthrose du genou, et autres pathologies, ménisques, ligament croisé, coiffe épaule, tendon d'Achille, ...

dimanche 29 août 2010

Le premier centre d'orthopédie avec thérapie cellulaire en France

Le premier centre de chirurgie orthopédique utilisant, à coté des techniques habituelles, les techniques de pointe de la thérapie cellulaire ouvre en France, à Marseille, en septembre 2010.
L'Institut Bio-Orthopédie utilise les techniques de transplantation de cellules souches et la thérapie PRP de plasma riche en plaquettes, pour régénérer les tissus lésés dans certaines indications : l'arthrose du genou, les lésions méniscales, les lésions partielles du ligament croisé et des tendons de la coiffe des rotateurs de l'épaule, les tendinites chroniques, etc...La thérapie PRP peut aussi être utilisée chez les sportifs pour une cicatrisation rapide et un une convalescence réduite après traumatisme du genou, ou après intervention du genou ou de l'épaule.

Un site dédié a été créé. Pour toute information et rendez-vous, merci de consulter le site:

www.cellulesouches.org

essais cliniques: résultats cliniques précoces favorables

Les essais cliniques de traitement de l'arthrose du genou (selon critères) par transplantation de cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse, ou de tissu graisseux, se poursuivent en septembre. Les premiers résultats cliniques précoces à 6 semaines après les premières transplantations, sont très encourageantes, avec une régression ou disparition des douleurs habituelles d'arthrose. Les images radios et IRM se feront vers le 6è mois, avec éventuellement une arthroscopie pour certains, à la recherche de la régénération de cartilage, et sa qualité.
Un centre de thérapie cellulaire en orthopédie va officiellement voir le jour à Marseille, pour la première fois en France, dédié aux recherches et traitement sur les cellules souches, et à la thérapie par PRP, plasma riche plaquettaire. Lire message suivant.
Un site dédié a été créé: www.cellulesouches.org

jeudi 22 juillet 2010

Les essais cliniques ont débuté le 19 juillet 2010

Les essais cliniques ont débuté officiellement le 19 juillet 2010 à la clinique Vert Coteau, à Marseille : 3 patients atteints d'arthrose du genou, selon les conditions d'inclusion, ont bénéficié d'une transplantation de cellules souches mésenchymateuses, provenant de la moelle osseuse aspirée de la crête iliaque, et concentrée par un séparateur cellulaire spécial. Après une préparation arthroscopique des lésions arthrosiques, les cellules souches mélangées avec un support semi solide de proteines osseuses, ont été transplantées contre le défect arthrosique (région nu de cartilage) du condyle fémoral. Le début de l'expérimentation a permis de valider la technique générale, et d'améliorer certains détails et le matériel.
Les suites ont été sans particularité; les essais cliniques continueront dès septembre, pour se poursuivre pendant 1 an; les premiers résultats cliniques feront l'objet d'une communication intermédiaire en mars 2011.
Dr Michel Assor

mardi 22 juin 2010

Cellules souches et arthrose genou: un essai clinique débute à Marseille

Un essai clinique de traitement de l'arthrose du genou par cellules souches autologues débute à Marseille

Il commence début Juillet 2010, après avoir reçu les autorisations administratives de l'Afssaps et du CPP (Comité de protection des personnes).
Si vous souhaitez participer à cet essai, qui se déroulera à la clinique Vert Coteau, Marseille 12, nous vous remercions de vous inscrire en liste d'attente; après étude de votre bilan et en cas d'éligibilité, vous serez inscrit dans la liste des participants.
Téléphones: 0491221212 ; 0491186544

Voici un résumé sommaire du protocole de recherche.

1. Introduction
L’arthrose est la deuxième pathologie en nombre de malades, après les maladies cardiovasculaires, et l’arthrose du genou est un lourd problème de santé publique, affectant des millions de personnes, et les prévisions tablent sur une augmentation de plus du double dans les 20 prochaines années.
Les lésions focales limitées du cartilage articulaire du genou, ou défect chondral, d’origine traumatique, sportive, arthrosique, après ostéonécrose, ou ostéochondrite disséquante, avec exposition de l’os sont très fréquentes, point de départ de la dégénérescence du cartilage et de l’arthrose évoluée.
Le cartilage ne peut se régénérer seul. Les techniques actuelles de réparation ou restauration des zones articulaires sans cartilage ont des résultats imprévisibles et un taux élevé d’échec : microperforations induisant un fibrocartilage cicatriciel (et non du cartilage naturel hyalin) inconstant ; greffes de cartilage qui nécessite la mise en culture de cartilage prélevé, avec un risque septique, et une réintervention chirurgicale lourde.
La régénération du cartilage disparu par les propres cellules souches du patient a été récemment tentée sur l’animal, mais après culture et en donc en deux étapes.

2. Présentation générale. La technique proposée ici, autorisée par l’AFSSAPS (16/02/2010, réf. B91251-10), et le CPP (08/06/2010, réf. 10/033), est nouvelle, sans culture, expérimentée sur l’animal, régénérant du cartilage naturel hyalin avec des résultats constants, et débute chez l’homme.
On utilise les cellules souches (mononucléées) mésenchymateuses du patient, prélevées sur la moelle osseuse et isolées, et qui produisent du cartilage naturel hyalin dans un cartilage, et de l’os dans un environnement de perte osseuse, et peuvent reconstituer la perte osseuse et cartilagineuse. Elles sont mélangées avec des protéines facteurs de croissance, qui induisent leur capacité à se différencier en cartilage et, si nécessaire, en cellules osseuses dans la jonction ostéochondrale.
De grande quantité de cellules souches peuvent être obtenue, avec un potentiel de traitement de plus grandes lésions, qui ne diminue pas avec l’âge.

Au contraire des autres techniques, la technique proposée est simple et peu coûteuse, réalisée en un seul temps opératoire, sans culture.
Elle a été prouvée efficace dans la création du cartilage hyalin lors des essais pré-cliniques. Des expérimentations animales ont été conduites (rat et chèvre), pour prouver la reconstruction effective et sans risque de cartilage hyalin : les résultats montrent que la transplantation de cellules mésenchymateuses et d’os déminéralisé dans la zone endommagée du genou, induit non seulement la régénération d’un cartilage hyalin, mais aussi du complexe ostéo-chondral sur le site de transplantation. Méthode novatrice, peu agressive, et qui ne comporte pas de risque particulier ; elle devrait représenter un espoir pour le traitement de l’arthrose du genou.
Limitée dans le cadre de cet essai à l’arthrose précoce, cette technique sera étendue en cas de succès à l’arthrose plus évoluée avec lésions méniscales.

3. Les étapes de l’expérience :

1e étape : sélection des patients, selon le cadre restrictif de l’essai clinique (première phase)
2è étape : en salle d’opération, les cellules de moelle osseuse autologues sont prélevées par aspiration à la seringue sur la crête iliaque ;
3è étape : les cellules souches sont isolées et concentrées en utilisant une centrifugeuse, toujours en salle d’opération ;
4è étape : arthroscopie du genou de préparation de la lésion arthrosique et débridement des autres lésions éventuelles ;
5è étape : la préparation contenant les cellules souches est mixée avec une matrice de protéine, qui fixe les cellules souches, et se présente sous forme semi malléable ;
6è étape : implantation de cellules souches dans la zone articulaire endommagée sous arthroscopie, la recouvrant entièrement et s’y fixant par maillage de fils résorbales.
7è étape : Les patients seront évalués cliniquement (score IKS et ICRS), avec évaluation par imagerie (radio et IRM) de la reconstruction du cartilage.

4. Sélection des Patients

4.1. Critères d’inclusion :
- Patients Actifs (30 à 70 ans).
- Un défect ostéochondral condylien surtout (ou tibial dans certains cas) isolé, avec une surface articulaire opposée saine, ou de grade 1 ou 2 Outerbridge au maximum, avec 3/4 de ménisque présent ; - Cartilage articulaire intact dans la zone portante postérieure méniscale.
- Genou Stable; avec antécédent de reconstruction de ligament, si stable
- Un défect chondral de 1 - 4 cm2 ou plus, jusqu'à 6 cm2, situé sur le condyle fémoral (ou tibial), et un score IKS < 75).
- Capacité de compréhension et l'engagement de signer le document de consentement expliquant le déroulement de l’essai clinique.

4.2. Critères d'Exclusion :
- La dégénérescence diffuse et avancée du cartilage articulaire du genou.
- Malalignment axial (déviation de plus de 6°), pathologie méniscale, et l'instabilité ligamentaire sont des contre-indications relatives qui doivent être traitées en premier lieu, simultanément ou avant la transplantation.
Le refus du patient de corriger ces conditions en présence d'une lésion de cartilage est un critère pour l'exclusion de l'étude, afin d’éviter l'impact de ces pathologies du genou sur les résultats finaux.
- Des “Kiss lésions“ évoluées (lésions étendues de cartilage sur les deux surfaces opposées de l’articulation, condyle et tibia), qui seront traitées dans la deuxième phase de l’essai.
- Infection existante dans ou autour du genou, et des lésions d'étiologie infectieuse ou oncologique.
- Maladies inflammatoires type polyarthrite rhumatoïde et maladies auto-immunes


5. Résumé des procédures pour la préparation des cellules mononucléaires contenant les cellules souches mésenchymateuses (CSM) de la moelle osseuse aspirée

1ére étape:
On utilise un séparateur cellulaire automatique (centrifugation) à mains libres, et à circuit fermé, qui concentre en 15 minutes les cellules souches mésenchymateuses (cellules mononucléaires) dérivées de moelle osseuse ; elles peuvent être stimulées pour produire un os normal quand elles sont placées dans un environnement ostéogénique, et du cartilage quand elles sont insérées dans une articulation avasculaire avec lésion de cartilage.

En salle d’opération, sous anesthésie, la première étape, patient en position latérale, est l’aspiration par le chirurgien de moelle osseuse sur la crête iliaque postéro-supérieure ;

2è étape:
La deuxième étape qui dure environ 15 mn est l’extraction de cellules souches mononucléées mésenchymateuses, pendant que le chirurgien prépare le défect condylien du genou sous arthroscopie ;
Le conteneur jetable est placé dans le séparateur cellulaire pour un processus de centrifugation de 15mn ;
Les cellules mononucléaires, - enrichies de PRP, plasma riche plaquettaire, qui peut accélérer le processus de cicatrisation, grâce à la présence de facteurs de croissance : platelet-derived growth factor (PDGF)-AB, transforming growth factor béta (TGF béta), vascular endothelial growth factor (VEGF) et epidermal growth factor (EGF) - , dérivées de la moelle osseuse enrichie peuvent être aspirées du fond du plus petit conteneur, les cellules de sang rouge étant à l’intérieur du large conteneur. Si nécessaire, de plus grandes quantités de PRP peuvent être obtenues en utilisant 60 ml de sang dans le processus de séparation du séparateur cellulaire.

3è étape:
Le concentré cellulaire final peut être mélangé avec une matrice contenant les protéines facteurs de croissance des cellules souches.

4è étape:
implantation de cellules souches dans la zone articulaire détruite, sous arthroscopie


Résultats

Comme montré dans des modèles animaux précliniques, le site de l'implant incite le composé à produire le manque, ou le nouvel os, ou le cartilage.
En moins de 15 minutes, 60 ml de moelle osseuse aspirée fournissent 10 ml de cellules souches autologues concentrées, et des facteurs de croissance prêts à être utilisé en association avec protéines et PRP pour la génération de nouvel os et du nouveau cartilage, utilisant une technique sûre et efficace avec des ingrédients naturels, et utilisant une procédure en une étape. L’extension de ce traitement aux arthroses étendues du genou dépendra du succès de cette première phase d’essai clinique.

dimanche 20 juin 2010

Information sur l'essai clinique de traitement par cellules souches de l'arthrose du genou

FICHE D’INFORMATION
ESSAI CLINIQUE DE RECHERCHE BIOMEDICALE

Promoteur et Investigateur : Dr Michel Assor
Institut du Genou et du Membre Inférieur, IGMI, Marseille
Clinique Vert Coteau, 96 avenue des Caillols, 13012 Marseille

Titre :

Utilisation de Cellules Souches Mésenchymateuses de Moelle Osseuse Autologue Stimulées par une Matrice Osseuse Déminéralisée, sur Scaffold Résorbable, pour Cicatriser un Défect du Cartilage Articulaire et l’Arthrose du Genou
Autorisation de l’autorité compétente, AFSSAPS du 16/02/2010, Réf : B91251-10
Autorisation du Comité de Protection des Personnes :
CPP Sud-Est IV du 8 juin 2010, Réf. : 10/033

Madame, Monsieur,

Nous vous proposons de participer à une recherche biomédicale ou étude clinique. Avant de vous décider, il est important que vous compreniez pourquoi cette étude est réalisée, ce que l’étude implique, les bénéfices, les risques et les inconvénients possibles.
Prenez votre temps pour lire attentivement cette note d’information destinée à répondre aux questions que vous pourriez vous poser au sujet de cette étude, et si vous le souhaitez, parlez-en avec vos proches, vos amis ou votre médecin de référence. Vous pouvez également vous adresser à votre médecin-investigateur qui vous a proposé cette étude et lui poser toutes les questions que vous souhaitez.

1. QUEL EST L’OBJECTIF DE L’ETUDE ?
Vous avez entre 30 et 70 ans, et êtes atteint d’arthrose du genou de taille limitée ou défect chondral : zone sans cartilage avec exposition de l’os (lésion grade III à IV), de taille inférieure à 6 cm2, et localisé au niveau du condyle interne (et/ou tibia dans certains cas), et dont l’origine est variable (traumatique, sportive, arthrosique, ostéonécrose, ostéochondrite disséquante).
Il est nécessaire, pour être éligible dans cette étude, (1) que le genou soit stable : ligament croisé présent ou reconstruit au préalable ; (2) que 3/4 du ménisque soit présent, ou greffe de ménisque réalisée au préalable ; (3) que le genou ne soit pas désaxé (“arqué“) avec un axe inférieur à 5°, ou ostéotomie de réaxation préalable.
Le défect chondral est le point de départ vers la dégénérescence du cartilage et de l’arthrose évoluée ; il n’y a pas d’évolution spontanée vers l’amélioration clinique : le cartilage ne peut se régénérer seul.
Les techniques actuelles de réparation ou restauration des zones articulaires sans cartilage ont des résultats imprévisibles et un taux élevé d’échec.

Le but de l’étude : (1) est de régénérer le cartilage naturel (ou cartilage hyalin), en utilisant vos propres cellules souches (mésenchymateuses) aspirées sur la moelle osseuse (au niveau du bassin : crête iliaque), activées par de l’os déminéralisée, et directement implantées – sans culture- sur le genou, contre la zone sans cartilage dénudée avec exposition de l’os, sous arthroscopie ; (2) de reconstituer un cartilage hyalin normal comblant le défect cartilagineux du genou, d’éviter sa dégradation arthrosique, d’éviter ainsi l’aggravation progressive de la dégénérescence du cartilage ; (3) et d’évaluer la progression des résultats par comparaison des scores cliniques et paracliniques (radiographies et IRM) pré et post-opératoires.

La technique proposée ici est nouvelle, sans culture, expérimentée sur l’animal, régénérant du cartilage naturel hyalin avec des résultats constants, et débute chez l’homme.
La technique de l’utilisation des cellules souches mésenchymateuses est très récente, utilisée par quelques équipes, avec ou sans culture, dans diverses pathologies orthopédiques, avec des résultats inconstants. Mais aucune n’utilise les cellules souches stimulées par une matrice osseuse déminéralisée, qui contient les protéines facteurs de croissance de ces cellules souches en os ou cartilage, comme proposé dans cet essai clinique.

2. QUEL EST LE DEROULEMENT DE L’ETUDE ? QUEL SERA LE TRAITEMENT ? QUELS SERONT LES EXAMENS A REALISER ?

ß En pratique :
Après avoir pris connaissance de ce document et si vous acceptez de participer à cette étude, votre médecin vous demandera de signer un formulaire de consentement de participation.

Avant de débuter le traitement, un bilan médical initial sera effectué afin de vérifier si vous répondez à tous les critères requis pour participer à cette étude.

Ce bilan médical comprendra les examens suivants : bilan pré-opératoire classique : bilan sanguin, bilan cardio-pulmonaire, et bilan du genou : calcul par le chirurgien des scores cliniques, radiographies, mesure de l’axe du genou, et IRM (ou éventuel arthroscanner).
Ces examens font partie de la prise en charge habituelle et seront de toute façon réalisés si vous ne participez pas à cette étude.
Les examens liés à l’étude n’entraîneront aucun frais pour vous, ils seront tous pris en charge par le Promoteur de cette étude.

ß Le traitement :
1e étape : sélection des patients, selon le cadre restrictif de l’essai clinique
2è étape : en salle d’opération, les cellules de moelle osseuse autologues sont prélevées par aspiration à la seringue sur la crête iliaque ;
3è étape : les cellules souches sont isolées et concentrées en utilisant une centrifugeuse, toujours en salle d’opération ;
4è étape : arthroscopie du genou de préparation de la lésion arthrosique et débridement des autres lésions éventuelles ;
5è étape : la préparation contenant les cellules souches est mixée avec une matrice osseuse déminéralisée, qui fixe les cellules souches, et se présente sous forme semi malléable ;
6è étape : implantation de cellules souches dans la zone articulaire endommagée sous arthroscopie, la recouvrant entièrement et s’y fixant par maillage de fils résorbables.
7è étape : Les patients seront évalués selon le calendrier de suivi, cliniquement et avec évaluation par imagerie (radio et IRM) de la reconstruction du cartilage.

ß Votre suivi :
Trois visites de contrôle, avec examen clinique standard du genou et de l’état général, seront effectuées à 2è et 4è semaine, et entre la 6è et la 8è semaine, dans le but de vérifier l’évolution post-opératoire et la cicatrisation du genou, et l’absence ou la présence d’incidents ou complications post-opératoires.
Trois visites de contrôle des résultats seront effectuées au 3è, 6è et 12è mois, avec calcul des deux scores cliniques.
Les radiographies du genou sont réalisées pendant ces trois périodes, et l’IRM (ou le cas échéant l’Arthroscanner) est pratiquée au 6è et 12è mois.
Un bilan biologique sanguin avec bilan inflammatoire est demandé à au 2è mois.

3. QUELS BENEFICES ATTENDRE DE MA PARTICIPATION A CETTE ETUDE ?
Les bénéfices attendus pour le patient participant à l’essai clinique, porteur d’une lésion arthrosique du genou au niveau du condyle fémoral (de grade IV type défect cartilagineux de 6 cm2 maximum avec éventuelles lésions associées tibiales de grade II à III), est l’arrêt de la dégradation et dégénérescence du cartilage, la reconstruction et repousse de cartilage hyalin comblant la zone arthrosique nu sans cartilage, l’amélioration de la fonction articulaire, et la régression du syndrome douloureux.

4. QUELS SONT LES RISQUES PREVISIBLES ?
Aucun risque spécifique lié à l’utilisation de ces cellules souches, en un temps et sans culture, n’a été relevé : pas d’infection, pas de formation excessive de nouvel os, pas d’induction de formation tumorale, pas de morbidité due à l’aspiration de moelle osseuse de la crête iliaque. L’absence de culture permet d’éviter les manipulations.
Les risques propres sont mécaniques : l’absence d’intégration du composite cellulaire contre le défect cartilagineux et l’absence de formation de couche cartilagineuse articulaire ; le détachement du composite cellulaire dans l’articulation (dégradation spontanée) ; aggravation de la dégénérescence arthrosique et handicap fonctionnel pouvant nécessiter une réintervention.
Risques liés au geste chirurgical arthroscopique : raideur, phlébite,
Hématome, épanchement, sepsis, pouvant nécessiter un traitement adapté.

5. QUELLES SONT LES CONTRAINTES LIEES A L’ETUDE ?
La durée de participation du patient à l’essai clinique est de 1 an, avec les visites de contrôle, la réalisation des radiographies à 3, 6 et 12 mois post-opératoire, et de l’IRM à 6 et 12 mois.
En post-opératoire, la mobilité complète du genou est permise ; la marche est autorisée, protégée par une paire de cannes anglaises, avec appui partiel durant 3 semaines, et rééducation de 2 à 3 mois.
La prise en charge médicale avec les traitements actuels est prévue en cas de poursuite du processus arthrosique, en fin de recherche ou après arrêt prématuré du traitement ou exclusion de la recherche.

6. QUE SE PASSE-T-IL SI JE REFUSE DE PARTICIPER A CETTE ETUDE ?
Les autres méthodes traditionnelles de réparation du cartilage vous seront proposées, comme les micro-fractures, l'abrasion arthroplastie, sous arthroscopie le plus souvent, pour combler les défects de cartilage, qui améliorent dans 70% des cas, et sur des défects de surface réduite. Mais jusqu'ici aucune n'ont été capables de produire le cartilage hyalin normal, mais un fibro-cartilage, avec dégradation progressive dans le temps.
Les autres techniques de restauration (greffe ostochondrale autologue, la transplantation de chondrocytes autologues), ont leur propre limitation empêchant un usage clinique large.

7. VOS DROITS
ß Votre participation à cette recherche est entièrement libre et volontaire
Vous êtes libre d'accepter ou de refuser de participer à l'étude qui vous est proposée. En cas d'acceptation, vous êtes libre de changer d'avis en cours d'étude et d'arrêter à tout moment votre participation. Votre acceptation ou votre refus ne modifiera en rien les rapports que vous aurez avec votre médecin : il continuera à vous proposer les soins qui lui paraissent les plus adaptés à votre état de santé.

ß Votre médecin et le Promoteur de cette étude ont la possibilité de l’interrompre si besoin
De même, votre médecin a la possibilité d'interrompre le traitement s'il juge que c'est dans votre intérêt : par exemple en cas de progression de votre maladie, en cas de mauvaise tolérance, si l'étude est interrompue ou si vous ne pouvez suivre ses modalités.

Le Promoteur de cette étude qui en assure la gestion et la responsabilité est le Dr Michel Assor. Il peut décider d’arrêter l’étude.

ß Les informations vous concernant sont strictement confidentielles et anonymisées
Votre dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de votre prise en charge ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le promoteur de l’essai et soumises au secret professionnel.

Afin de permettre l'analyse des résultats de la recherche, un traitement informatisé des données enregistrées à l'occasion de cette étude va être mis en œuvre. Conformément aux dispositions de Loi relative à l’informatique et aux libertés (Loi n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée) vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition relatif aux données vous concernant. Ce droit s’exerce auprès de votre médecin qui seul connaît votre identité.

ß Une assurance Responsabilité Civile couvrant cette étude a été souscrite
Conformément à la loi française, le Promoteur a souscrit une police d'assurance Responsabilité Civile couvrant la réalisation de cette étude, auprès de la compagnie Gerling France, 111/113 rue de Longchamp, 75116 Paris ; police n° 200900199.

ß Cette étude est réalisée conformément aux dispositions du Code de la Santé Publique relatives aux recherches biomédicales
Dans ce cadre, l’Autorité Compétente (Agence française de sécurité des produits de santé - AFSSAPS) a autorisé cet essai le 16/02/2010, sous la référence : B91251-10.
De plus, elle a reçu l'avis favorable du Comité de Protection des Personnes Sud Est IV en date du 08/06/2010, sous le N° 10/033.

ß Vous pourrez être informé des résultats de la recherche
De plus, selon les dispositions de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002, vous pourrez être informé par votre médecin, sur demande, des résultats globaux de l’étude une fois que celle-ci sera terminée.

1. SI VOUS SOUHAITEZ PLUS D’INFORMATIONS
Votre médecin, le Dr Michel Assor, téléphone : 0491221212, 0491186544 reste responsable de votre traitement.
C’est la personne à contacter si vous souhaitez plus d'informations sur cette étude ou pour tout autre élément.

Si vous êtes d’accord pour participer à cette étude, nous vous demandons de donner votre consentement écrit en datant et signant le formulaire joint. Cette signature ne dégage en rien le médecin de ses responsabilités ; elle atteste simplement que vous avez été informé de cette étude et que vous y participez librement.

Date : ………………….

Signature Patient Signature Investigateur
Dr Michel Assor

Un Essai Clinique de Cellules Souches contre l'Arthrose du Genou

Marseille; Dr Michel Assor
Dans le traitement de l'arthrose du genou, de nombreuses techniques ont été mises au point et utilisées en pratique courante, pour faire cicatriser un défect cartilagineux ou zone sans cartilage du genou, ou arthrose limitée, pour faire "repousser" le cartilage naturel, ou empêcher sa dégradation, et éviter ou repousser l'arthrose globale et la mise en place d'une prothèse de genou.
Ces techniques, microperforations, autogreffe de cartilage, greffe de chondrocytes avec cultures, donnent des résultats inconstants, à durée limitée, ou ont leur propre limitation.

Basé sur des expérimentations animales en collaboration avec un cancérologue spécialisé des cellules souches (Prof Slavin, Tel Aviv), la technique d'implantation des cellules souches prélevées sur la moelle osseuse et activées, sur le défect cartilagineux, a démontré la régénération d'os et de cartilage naturel.
Un protocole de recherche biomédicale a été présenté à l'Afssaps, qui a accepté l'essai clinique le 16/02/2010; le Comité de Protection des Personnes a à son tour accepté l'essai clinique le 08/06/2010.
Le cadre de cet essai est restrictif: âge de 30 à 70 ans, genou stable, avec 3/4 de ménisque, et sans désaxation (axe de moins de 5°), avec arthrose de taille limitée à 6 cm2.
L'essai clinique commence à Marseille, clinique Vert Coteau, début Juillet 2010. Le promoteur est le Dr Michel Assor, Chirurgien Orthopédiste. Si vous souhaitez y participer, merci de contacter le 0491221212 ou 0491186544, ou via mail: michel.assor@free.fr
Site internet: www.arthrosport.com